Travail sur l’anticipation
La canne étant un sport de combat, le but, quand on fait un assaut, est de toucher son partenaire. Pour marquer un point, il ne suffit pas d’enchaîner les coups, mais bien de s’adapter à son adversaire afin de pouvoir utiliser la moindre opportunité pour le toucher. C’est certainement en essayant d’anticiper un mouvement que l’on arrive à passer un coup gagnant.
Un exercice simple pour travailler cette anticipation (en fait l’exercice est simple à décrire, mais la notion ne l’est pas tout à fait) :
L’un des tireurs joue le rôle de l’attaquant et l’autre le défenseur. L’attaquant enchaîne lentement des coups tandis que l’autre se défend en faisant des parades. L’attaquant ne change pas de rythme et continue d’enchaîner. Quand il le sentira, le défenseur devra anticiper un mouvement de son adversaire et passer un coup gagnant juste au moment où l’autre va se préparer à armer son coup (attention toutefois à saisir le bon moment, car il existe une règle fondamentale en canne, le principe de parade-riposte ou esquive-riposte, c’est-à-dire que l’on doit parer avant de riposter et non pas, à l’exception de la « contre-attaque », attaquer dans l’attaque !).
L’approche de l’anticipation, essentielle en combat, passe donc également par le nécessaire déplacement. Il faut travailler très lentement cet exercice, pour l’attaquant.
Alors bien sûr, sur cette base, on peut creuser et les exercices sont nombreux, le tout étant de pouvoir lire ce que l’adversaire va faire. Si on se place du côté de l’attaquant, la stratégie peut également consister à tromper le défenseur, en feintant pour fausser son éventuelle anticipation…