Séances de combat au bâton
Excellente séance de combat au bâton, ce lundi 3 décembre, dans le cadre du « perfectionnement ». Grande intensité de travail lors des nombreux assauts que nous avons pu faire. Je tiens à féliciter tous les bâtonnistes présents, car ce n’était pas facile du tout !
Je souhaiterais revenir sur les notions que nous avons donc abordées lors de cette session spéciale. Intensité, précision et concentration, tels étaient les maîtres-mots lors des différents combats car, avec une arme pesant presque 500 grammes, le manque de précision se paye comptant, tant au niveau de celui qui attaque (musculairement parlant), qu’au niveau du défenseur : armer les coups rapidement, enchaîner, veiller à la propreté (difficile à grande et trés grande vitesse), ou encore, parer, en positionnant rapidement et correctement les mains, hors des zones de touche, tenir sans bloquer le bâton, enlever une main sans perdre son arme…
Beaucoup de choses intérressantes lorsqu’on travaille à 50 % mais primordiales à 100 % !
Bien entendu, de telles séances de travail s’inscrivent dans un cadre obligatoire de sécurité, de respect de l’intégrité (port des protections, masques…), même si l’expertise des pratiquants présents ce soir-là devait garantir une certaine maîtrise.
Rappelons qu’ un échange en bâton n’est pas la même chose qu’un combat au bâton. Un échange est plutôt basé sur la collaboration des deux pratiquants, sans forcément aller vers un objectif « à tout prix » de « touche ». Cela est un peu différent en « combat »…où là, l’objectif de touche est plus présent, l’engagement physique et mental également.
Le travail de l’enseignant lors de séances de combat doit s’axer sur deux points principaux :
– la sécurité
– le respect de la technique globale (trajectoires, armés)
La vitesse et la pression de l’opposant jouent le rôle d’une véritable contrainte psychologique qui fausse complètement les habitudes d’un pratiquant tournée vers une pratique plus collaborative.
Pour terminer ce court article, il faut certainement ajouter que des combats en bâton doivent absolument être encadrés par des enseignants, s’inscrire dans un cadre de progression (il ne saurait être question, selon nous, de lancer un débutant dans un combat à 100 % sans risquer des accidents graves) et dans une certaine approche de la discipline.
Partir bille en tête vers du combat avec des armes lourdes et dangereuses sans se poser les nécesaires questions de la préparation des pratiquants, leur niveau de maturité (vis à vis de la discipline) peut mener à d’amères et dangereuses désillusions.
Frédéric Morin